Lancée en 2013, Take Eat Easy avait réussi à convaincre plus de 350 000 clients et 3 200 partenaires en 3 ans. Elle comptait également 160 salariés et offrait ses services dans plus de 20 villes d’Europe. Après une levée de fonds de 16 millions d’euros en 2015, elle se retrouve aujourd’hui en redressement judiciaire. Que s’est-il passé ?
Take Eat Easy : L’illusion du succès
La Start-up belge Take Eat Easy spécialisée dans la livraison de repas à vélo était l’une des plus grandes success story de ces trois dernières années. Elle a malheureusement annoncé être en redressement judiciaire le 26 Juillet 2015.
Take Eat Easy était parvenu à lever au total 16 millions d’euros en Avril et en Aout 2015. Cette levée de fonds lui a permis de financer une croissance exponentielle :
En moins d’un an :
- Take Eat Easy a développé sa présence de 2 à 20 pays en Europe.
- Le nombre de clients a été multiplié par plus de 10 en passant de 30 000 à 350 000.
- Sur la même période le nombre d’employés a été multiplié par 16 en passant de 10 à 160.
De tels chiffres pouvaient laisser penser que la start-up était sur la voie d’un succès sans précédent. Pourtant, en mars 2016 la start-up s’est vue refuser une troisième levée de fonds par 114 fonds d’investissement. Son dernier espoir de réaliser une levée de fonds de 30 millions auprès du Groupe La Poste a également échoué au dernier moment laissant la société avec moins d’un mois de trésorerie. N’ayant plus les moyens de couvrir ses couts de fonctionnement, Take Eat Easy s’est retrouvée en redressement judiciaire 4 mois plus tard.
Take Eat Easy : Quelles leçons retenir ?
- Une levée de fonds de plusieurs millions d’euros ne garantit en rien le succès d’une start-up.
- Une start-up peut fermer ses portes malgré une croissance exponentielle.
- Sans un business model adapté, un développement trop rapide peut accélérer l’échec d’une start-up.
Selon une étude menée par la société CB Insights Analysis aux Etats-unis, les difficultés de trésorerie sont à l’origine de 29 % des échecs des start-up. Ce problème touche aussi bien les sociétés qui n’ont pas réussi à trouver des financements que celles qui ont trop dépenser suite à d’importantes levées de fonds. Dans un prochain article, nous vous présenterons en détails les causes d’échecs les plus fréquentes des start-up.
Pour en savoir plus au sujet de l’échec de Take Eat Easy, n’hésitez pas à consulter la lettre ouverte publiée par le PDG de la start-up Adrian ROOSE ( en anglais) : https://medium.com/@adrienroose/from-0-to-1-000-000-to-ecb4e2f863c7#.bz1gxj61a
Laisser une réponse